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ROTARY CLUB
CRÉTEIL-EST DE PARIS
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12h30 - Novotel - Créteil Lac - District 1770
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Dong Kurn (D.K.) LEE
République de Corée
Président du Rotary
International
One Rotary Center - 1560 Sherman
Avenue - 60201 Evanston, IL (USA)
L’optimisme et le dynamisme de D.K. Lee met les
Rotariens au défi de rêver
Durant la dynastie Joseon, l’érudit coréen
Eon-Juk Lee a participé à la diffusion du
Confucianisme et de ses idéaux de loyauté, de piété
filiale, de bienveillance et de confiance.
Sa contribution au néo-confucianisme coréen lui a
valu d’être reconnu comme l’un des cinq grands sages
de l’Orient et ses travaux ont été honorés par une
école confucéenne qui existe toujours.
Cinq siècles plus tard, ces valeurs confucéennes ont
aidé son descendant, Dong Kurn Lee, à fonder un
foyer, créer une entreprise et devenir le premier
président coréen du Rotary International. Le thème
de Dong Kurn ou D.K. Lee,
Nourrir leurs rêves,
a déjà soulevé l’enthousiasme, et ses priorités que
sont la diminution de la mortalité infantile et le
développement des effectifs suscitent de fortes
attentes. Connu pour une approche collective de la
prise de décision et pour son vaste réseau social et
professionnel, il a l’intention de motiver les
Rotariens à se dépasser. Pour réussir, il compte sur
la sagesse de ses mentors, les leçons inculquées par
son père, le soutien sans faille de son épouse et
les fières traditions coréennes.
«Les Coréens sont des gens tenaces, explique M.
Lee. Les ravages de la Guerre de Corée ont fait
naître chez les Coréens une soif de réussir.
Attachés à un projet, ils travaillent avec passion
et détermination.»
La sagesse d’un père
D.K. Lee passe sa tendre enfance et de
nombreux étés à Yangdong, petit village traditionnel
à trois heures de voiture de Séoul, où son célèbre
ancêtre confucéen effectua ses travaux au XV e
siècle. Les maisons au toit de chaume ou de tuile
s'éparpillent le long d'un chemin à flanc de coteau.
La vie dans ce hameau a forgé D.K. Lee. La devise,
gravée au fronton de l’école primaire du village,
une bâtisse d'une centaine d'années, demande aux
élèves « d’être des atouts pour la société en
faisant preuve de créativité et d’intégrité. »
«En principe, les gens de la campagne sont
consciencieux et n’abandonnent jamais, voilà tout»,
affirme M. Lee, assis à la table de cuisine de sa
petite maison de Yangdong. D.K. Lee et son épouse,
Young Ja Chung, ont récemment fait de gros travaux
chez eux pour ajouter le confort moderne tout en
respectant les plans d'origine et en conservant les
poutres.
Ses grands-parents vivaient ici selon la tradition
coréenne. De nos jours, la maison reste souvent vide
car son épouse et lui passent leur temps à Séoul, au
siège du Rotary à Evanston ou en déplacement.
Toutefois, cette propriété entourée de pins et de
magnolias et où trône un genévrier de 600 ans dans
lequel D.K. Lee, enfant, avait l’habitude de
grimper, sera l’endroit où le couple prendra sans
doute sa retraite.
À Yangdong, le père de D.K. Lee, Won Gap Lee, un
ancien gouverneur de Busan, a enseigné à son fils la
discipline, l’humilité et la générosité. Il lui a
également appris à ne pas prendre les compliments
pour argent comptant, à ne jamais se vanter d’être
riche et surtout à honorer famille, proches et
invités. Lors des repas, le meilleur était gardé
pour les invités. Les réceptions organisées par ses
parents étaient réputées pour la qualité des mets
servis. Enfant, M. Lee se souvient avoir chuchoté un
jour à un convive de ne pas tout manger de peur
qu’il ne reste plus rien pour lui. Bien qu’il ait
détesté les règles trop strictes qu’on lui a
imposées dans sa jeunesse, il perpétue l’hospitalité
confucéenne. C’est pourquoi il insiste pour que ses
collègues partagent son déjeuner (donnant volontiers
la moitié de son sandwich) et pourquoi sa femme et
lui n’hésitent pas à relever les manches pour servir
un repas à leur gouverneur élu dans un restaurant
coréen à l’issue d’une séance du SFGE.
Ses collaborateurs sont impressionnés par son
éducation traditionnelle confucéenne. «On lui a
enseigné que si quelque chose en vaut la peine, il
faut le faire correctement», affirme son ami Bon
Moo Koo, PDG du LG Group.
D.K. Lee quitte Yangdong pour Séoul afin d’aller au
lycée puis à l’université de Yonsei où il se plonge
dans ses études ou des activités telles que le
journal du lycée. Un ami de lycée, Yi-taek Shim,
déclare que D.K. Lee était un élève intelligent et
sociable. « Outre étudier, il passait toujours
beaucoup de temps à travailler pour le bien commun
», continue M. Shim, ancien directeur général de
Korean Air.
Son père était propriétaire d'une entreprise de
textile mais D.K. Lee ne devait jamais se comporter
en enfant gâté. Après l’université et le service
militaire, il part pour San Francisco pour étudier
le management. Son père ne lui ayant pas donné
beaucoup d’argent, D.K. Lee n’a pas hésité à passer
ses étés à faire la plonge dans les restaurants. «
Il voulait absolument que je vive ce type
d’expériences », dit-il.
D.K. Lee a admiré le travail de son père et
de ses amis au Rotary qui inspiraient tellement le
respect dans la collectivité. En 1971, il est devenu
membre du Rotary club de Seoul Hangang et comme son
père, gouverneur en 1995/1996. Au fil des ans, il a
occupé de nombreux postes au Rotary, y compris ceux
d’administrateurs du R.I. et de la Fondation Rotary.
Un équilibre délicat à trouver
Le travail de D.K. Lee au Rotary impressionne autant
ses amis que ses collaborateurs de travail car il a
su en parallèle développer l’entreprise de son père.
Il est président de Bubang Co. Ltd. et de Bubang
Techron Co. Ltd., des sociétés qui fabriquent de
l’électronique et des appareils ménagers. Il est
parti d’une modeste entreprise textile pour la
transformer en une société qui opère dans l'ensemble
de la République de Corée et en Chine.
« Il a bâti sur ce qu’il a hérité de son père et il
n’a rien dilapidé, dit son ami Woo Sik Kim. Ce n’est
pas facile de tout réussir : sa vie rotarienne,
professionnelle et familiale, mais il y est parvenu.
»
Au siège de Bubang, dans un quartier animé au sud de
Séoul près de la rivière Han, D.K. Lee n’hésite pas
à monter les six étages à pied au lieu de prendre
l’ascenseur pour aller à son bureau. Là, les
souvenirs rotariens tels que des photos d’assemblées
internationales ou de conventions, des prix et des
fanions du Rotary abondent. Un annuaire du Rotary
tient une place proéminente sur son bureau.
L’aîné de ses fils, Dae Hee, travaille au premier
étage. Il est le directeur général d’une filiale de
Bubang, Lihom, une fabrique de cuiseurs de riz et
autres appareils électroménagers. Il hérite de
l’affaire familiale comme D.K. Lee en avait héritée
de son père.
D.K. Lee et son épouse Young ont trois autres
enfants – deux filles, Hee Won et Hee Jung, et le
fils cadet Joong Hee qui vivent à Séoul, Singapour
et New York. Trois de leurs quatre enfants sont
mariés et ont des enfants. Le plus jeune de leurs
petits-enfants, Tae Kyung (T.K.), est né en octobre
dernier le même jour que D.K. Lee. M. et Mme Lee ont
passé toute la nuit à chercher un nom pour l’enfant,
une tradition coréenne d’autant plus importante que
T.K est l’aîné du fils aîné.
Les enfants sont fiers de leur père et de sa
réussite au Rotary. «Il trouve toute son énergie
dans sa passion pour le Rotary, affirme Dae Hee. Ma
mère lui apporte également un soutien considérable.»
Mme Lee reste dans l’ombre, mais joue un rôle non
négligeable dans le travail de son mari. Elle estime
que sa mission est de veiller à ce qu'il soit
organisé, prêt et en bonne santé, ce qui peut
inclure le repassage, la répétition des discours,
mais aussi être pimpante pour un dîner après un long
voyage en avion. Elle a tendance à se tenir en
retrait quand elle se déplace aux côtés de son mari
pour le compte du Rotary. Dans la vie de tous les
jours, elle est par contre audacieuse et charmante,
qu’elle négocie adroitement les embouteillages dans
Séoul au volant de sa voiture, qu’elle évoque
librement la vie à Evanston avec des Rotariens ou
qu’elle s’intéresse à des enfants durant la visite
d’une action du Rotary.
Ses visites d’actions aux côtés de son mari lui ont
permis de mieux mesurer l’impact que les Rotariens
ont dans leur collectivité. Elle a particulièrement
été émue en Inde lors de la visite d’un dispensaire
ambulant. « L’Inde est un grand pays avec beaucoup
de gens dans le besoin, qui me rappelle mon pays au
lendemain de la Guerre de Corée, dit-elle. Je pense
que la situation s’améliore grâce aux efforts des
Rotariens. »
Un réseau d’amis au-delà du Rotary
La vie de D.K. Lee repose essentiellement sur le
Rotary, les affaires et la famille mais les amis
comptent également beaucoup maintenant qu’il n’a
plus le temps de jouer au golf.
La liste de ses amis constitue un Who’s Who coréen –
le président et le premier ministre sud-coréens, le
secrétaire général des Nations unies, des présidents
d’université et des chefs de grandes entreprises.
Ces dirigeants pensent que l’engagement de M. Lee au
Rotary représente sa véritable vocation et ils sont
fiers de le voir à la tête d’une organisation
internationale.
Récemment, à l’issue d’un vol de 14 heures les
ramenant de Chicago à Séoul, D.K. Lee et son épouse
sont allés directement de l’aéroport à une soirée
donnée par le Well-Being Club (club du bien-être),
comme D.K. Lee et son ami Woo Sik l’appellent. Il
s'agit juste d’un lieu de conversation.
Ce soir-là, au Grand Hilton Hotel, on retrouve aux
côtés de D.K. Lee : Woo Sik, ancien adjoint du
premier ministre, Seong-soo Han, l’actuel premier
ministre, D.S. Hur, PDG et directeur général de GS
Caltex, Wu-Yeong Bang, président de Chosun Ilbo ,
Jong-Yong Yun, directeur général de Samsung, et
leurs épouses. Ils parlent à bâtons rompus des
élections américaines : des candidats – Hillary,
Obama, McCain, du vote hispanique et de l'influence
possible du cancer de la peau qu’a subi McCain. Ils
débattent afin de savoir quel sera le meilleur
candidat pour la Corée du Sud.
Le premier ministre Han interrompt la conversation
pour lancer : «D.K. Lee est l’un de nos meilleurs
représentants. De nombreux Coréens sont impatients
de le voir servir la cause du Rotary International.»
Pour répondre à ces fortes attentes, M. Lee dort
peu, moins de 5 heures par nuit en général. Debout à
7 heures, il va de rendez-vous en rendez-vous à
Evanston ou de réunion en réunion lorsqu’il est en
déplacement. Le soir, il regarde CNN de son tapis de
course et travaille souvent tard dans la nuit pour
s’occuper de son entreprise. « Il est presque
infatigable, affirme son aide de camp Mike Pinson.
Il fait souvent trois ou quatre choses à la fois. Il
est difficile de suivre son rythme. »
M. Lee fait de gros efforts pour nouer des liens
avec les autres Rotariens et n’hésite pas à demander
l’opinion de gens autour de lui. «Trop souvent
les gens ne parlent qu’à leurs proches alors que
D.K. pense qu’il faut que toutes les opinions soient
représentées si l’on veut que le Rotary soit
vraiment international», dit John Germ,
administrateur de la Fondation.
Sa préférence pour un mode participatif de prise de
décision et son sens de l'hospitalité font de D.K.
Lee un homme apprécié de tous ceux qui le côtoient.
«Ses gouverneurs élus l’adorent, dit Mike Pinson.
Il leur a donné des objectifs difficiles mais rien
qu’il n’ait pas déjà accompli lui-même. »
Ces objectifs ambitieux comprennent celui
d’accroître les effectifs de 10 % pour atteindre 1,3
million de Rotariens. D.K. Lee est convaincu que,
avec un plus grand nombre de Rotariens, on sera en
mesure d'accomplir beaucoup plus. Il désire
également visiter autant de clubs que possible.
«Je me rends compte que les Rotariens de base aiment
rencontrer leur président, dit-il. Un pays peut
avoir une longue tradition rotarienne mais ne jamais
recevoir la visite du président.»
M. Lee se concentrera sur la polio afin de répondre
à la subvention défi de 100 millions de dollars de
la Fondation Bill & Melinda Gates et de réduire le
nombre de pays endémiques. Il retiendra les
priorités du président Wilf Wilkinson que sont
l’eau, la santé et la faim, et l’alphabétisation
tout en y ajoutant sa touche personnelle, la
réduction du taux de mortalité infantile. Cette idée
lui est venue au cours d’un voyage en Afrique où il
a vu des femmes souffrant d’une telle dénutrition
qu’elles en devenaient incapables d’allaiter leurs
enfants. Selon lui, une grande partie du travail que
les Rotariens accomplissent déjà, comme
approvisionner les populations en eau potable,
fournir de meilleurs soins de santé et lutter contre
la faim, va de pair avec la réduction de la
mortalité infantile.
L’ancien président du Rotary Luis Vicente Giay
déclare que la priorité donnée par D.K. Lee à la
mortalité infantile a été très bien accueillie. «
Lorsque vous mentionnez les enfants, les gens y sont
très sensibles parce que les enfants représentent
l’avenir, dit M. Giay. Les Rotariens, les
organisations non gouvernementales et les
gouvernements sont tous très motivés à réduire le
taux de mortalité infantile. »
« Nous ne résoudrons pas ce problème en un an,
reconnaît D.K. Lee. Mais un proverbe
coréen dit que “ Commencer une tâche, c’est
l’accomplir à moitié ” et je suis déterminé à
commencer cette tâche. » Il promet également de
continuer ses propres efforts pour réduire la
mortalité infantile bien après la fin de son mandat.
D.K. Lee compte sur l’aide de nombreux amis mais
l’homme en lequel il a le plus confiance est son
mentor au Rotary, In Sang Song. Ils se sont liés
d’amitié en 1994 lorsque M. Lee était gouverneur et
M. Song administrateur du Rotary. «D.K. m’a
impressionné car il était le gouverneur élu le plus
enthousiaste que j’ai jamais rencontré avec une
remarquable ouverture et une volonté d’apprendre»,
se souvient M. Song. Les deux hommes ont beaucoup en
commun et collaborent étroitement.
MM. Lee et Song partagent la volonté de rembourser
la dette qu’ils pensent que la République de Corée
doit à la communauté internationale pour l'aide
reçue durant la Guerre de Corée de 1950 à 1953.
«La Corée était très pauvre et de nombreux
gouvernements et organisations internationales ont
participé à sa reconstruction, dit D. K. Lee.
Maintenant, notre économie est en pleine prospérité
et les Sud-Coréens pensent qu’ils doivent redonner
une partie de ce qu’ils ont reçu. Cela explique
pourquoi la croissance du Rotary dans notre pays est
similaire à celle de notre croissance économique.»
Lorsque D. K. Lee est devenu Rotarien, son père lui
a dit que, premièrement, il ne devait jamais manquer
une réunion et que, deuxièmement, il n’était pas au
Rotary pour en retirer une gloire personnelle. Won
Gap Lee lui a également dit que la concurrence pour
les postes de dirigeants était impitoyable et lui a
conseillé de les laisser à d’autres au risque d’être
amèrement déçu. Lorsque des dirigeants de club et de
district l’ont encouragé à devenir gouverneur, D.K.
Lee résista longtemps en se souvenant de ces
paroles. Une fois devenu gouverneur, son père
n’était plus là. «Il m’aurait encouragé à être le
meilleur gouverneur au monde, car telle était ma
destinée» affirme-t-il.
M. Lee a connu une année phénoménale à la tête du
district 3650. Il a pris à cœur de relever le défi
lancé par le président Herb Brown dans le cadre du
développement de l’effectif et avec les
encouragements de l’administrateur Sang a créé 32
clubs et recruté 1 800 Rotariens dans son district.
Cette réussite lui a permis de remporter le Défi de
Calgary en 1996 et, depuis, l’effectif est resté un
de ses domaines de prédilection. Alors que M. Lee
s’apprête à occuper un poste que son père n’aurait
jamais imaginé pour lui, il songe à la réaction
qu'aurait eue ce père strict mais bienveillant.
«Si mon père était encore vivant, il serait mon
plus sage conseiller et je sais qu'il serait fier de
moi», conclut-il.
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